Comment protéger les sols au moyen du paillage ?

Questions-réponses - Le 14 novembre 2019



City Farm à Chicago. Au premier plan, paillage de foin. © ASTREDHOR

Les différents types de paillis sont généralement utilisés pour assurer une protection de la surface du sol, mais ils offrent également un habitat favorable pour les espèces auxiliaires. Bien choisir son paillage est nécessaire pour garantir la durabilité des plantations.

Le rôle du paillage, outre assurer une protection physique en limitant l’évaporation de l’eau et le dessèchement de la surface du sol, permet également de limiter le développement des espèces adventices (c’est-à-dire non cultivées). Il existe différents types de paillis selon l’usage.

Les différents types de paillis

Paillis organiques, inorganiques ou à base de matières plastiques, chacun possède des caractéristiques précises.

  • Paillis organiques

Des paillis à base de foin, de paillette de lin, de chanvre de déchets de tonte, d’aiguilles de pin, de coque de noix ou encore d’algues séchées ont un pouvoir anti-germinatif, de rétention d’eau et agissent comme isolant thermique.

Des toiles de paillage en matériaux végétaux, en bois ou en fibre de coco, de lin ou de juste, ont la qualité d’être économique, esthétique. Ces paillis à la longue durée de vie sont par ailleurs rapidement mis en œuvre pour des protections en linéaire ou individuelle.

  • Paillis organiques - décomposés (compost semi mûr)

Composés de déchets verts, de terreau de feuilles ou de feutres de fibres végétales, ces paillis constituent un véritable apport de matière organique et d’éléments nutritifs pour les sols.

  • Paillis inorganiques

Constitués de roches ardoise, de sable, de gravier ou de pouzzolane, ces paillis, en plus d’être esthétiques et d’avoir une longue durée de vie, permettent de lutter contre l’érosion du sol.

  • Paillis avec des composants en matières plastiques

Bâches, films, nappes, toiles tissées sont principalement utilisées pour empêcher le développement de plantes indésirables.

Appliquer le paillage

Quel que soit le matériau concerné, il faut apporter le paillis sur un sol ameubli superficiellement et désherbé. On pratique le paillage sur une couche variant entre 3 et 10 cm selon le type de paillis (10 cm pour les paillis organiques bruts, 5 à 10 pour les copeaux de bois et écorces et 3 à 5 cm pour les composts semi mûr) pour empêcher le développement de la flore spontanée et assurer une économie d’eau.

La mise en œuvre de paillis nécessite de respecter les points suivants :

  • Veiller à ne pas pailler en trop grande quantité de façon à ne pas étouffer le sol. La période de paillage permet notamment d’éviter la rétention d’eau.
  • S’assurer de ne pas pailler trop près des végétaux, en particulier pour les herbacées (risque de pourriture).
  • Éviter les phénomènes de « faim en azote » – c’est-à-dire lorsque les micro-organismes sont en manque d’azote minéral, essentiel pour la décomposition des matières organiques fraîches – en apportant du compost végétal bien mûr ou du paillage avant plantation.

 

Bon à savoir

  • Attention tout de même, les paillis peuvent être également des caches pour les limaces et escargots. En se dégradant, le paillage permet un apport de matière organique dans le sol et favorise également son activité biologique.
  • Du fait de leurs compositions, les paillages biodégradables ont des durées de vie limitées dans le temps. Lors du choix de ce type de paillage, il est nécessaire de s’assurer qu’en fonction du lieu et du milieu dans lequel il sera placé, sa durée de vie sera suffisante pour permettre le développement des plantations.

Guides des solutions alternatives pour une gestion durable des espaces végétalisés



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