Comment favoriser les auxiliaires au sein d’un espace vert ?

Questions-réponses - Le 11 juillet 2019



Adulte de syrphe des corolles (Eupeodes corollae) en train de butiner un alyssum. © Plante & Cité / Maxime Guérin.

Les auxiliaires sont les êtres vivants qui provoquent la destruction ou l’inhibition des ravageurs des cultures, alternatives aux produits chimiques. Il existe plusieurs solutions pour faire appel à eux.
 

Il existe 4 types d’auxiliaires aux caractéristiques bien définies :

  • les prédateurs, qui chassent et dévorent leurs proies ;
  • les parasites qui assurent leur développement à l’intérieur d’un autre animal dont ils se nourrissent ;
  • les pollinisateurs qui se nourrissent de nectar et de pollen qu’ils vont butiner dans les fleurs ;
  • les décomposeurs qui dégradent la matière organique morte et contribuent à la formation d’humus (ex : le vers de terre).


Plusieurs moyens permettent de favoriser la multiplication et le développement spontané d’animaux auxiliaires :

  • la diversification et le bon choix des essences végétales ;
  • l’abstention d’un traitement toxique ou l’implantation de haies ;
  • l’achat dans des commerces spécialisés.

Coccinelle asiatique (Harmonia axyridis) adulte sur arbousier. © Plante & Cité / Maxime Guérin
ATTENTION, il convient d’être prudent vis-à-vis de l’équilibre écologique du site. La coccinelle asiatique (Harmonia axyrydis) est par exemple devenue envahissante en France.


Coccinelle asiatique (Harmonia axyridis) adulte sur arbousier. © Plante & Cité / Maxime Guérin.

La diversification et le bon choix des essences végétales

Le plus important pour obtenir un jardin vivant favorable aux auxiliaires est de diversifier la végétation avec :

  • Des espèces indigènes : Ces plantes représentent un intérêt esthétique souvent aussi grand que des espèces exotiques et sont particulièrement accueillantes (plus de 300 espèces d’insectes peuvent s’abriter et se nourrir du chêne). Adaptées au sol, elles sont faciles à cultiver et nécessitent généralement peu d’entretien.
  • Des plantes sauvages : De nombreuses plantes sauvages sont intéressantes pour leur aspect esthétique et pour leur intérêt pour les animaux auxiliaires. Généralement présentes en bords de chemins, de ruisseaux ou sur des talus, les graines peuvent être prélevées sur les plantes sauvages après floraison.
    Par exemple : la centaurée noire, la digitale, la chélidoine…
  • Des plantes à pollen et nectar : Elles nourrissent les insectes dits « floricoles » (syrphes, hyménoptères, mouches parasites…). Ces insectes ont besoin de pollen et nectar pour se nourrir et produire leurs œufs. Il est nécessaire d’implanter des fleurs attractives l’été et d’assurer une floraison continue de la fin de l’hiver à l’arrière automne.


Attention, certains animaux comme les guêpes, les fourmis noires (Lasius niger), les merles noirs (Turdus merula) ont un régime alimentaire en partie carnivore, mais ils peuvent causer des dommages aux plantes cultivées ou sont sources de désagréments pour les êtres humains. Ils ne sont donc pas qualifiés d’auxiliaires.




Pour en savoir plus, consulter le guide de l’UNEP « Solutions alternatives pour une gestion durable des espaces végétalisés ».